Columba, le dernier jeu de Laurent Escoffier illustré par Sylvie Eder et édité par Ludocom alias Serge Comba est enfin arrivée. Après quelques retard de fabrication, le temps de tout fignoler, il a été présenté pour les premières fois sur le festival Alors…Jouons ! et sur le salon d’Essen !
Alors de quoi s’agit-il ?
Columba est un jeu de conquête de territoires. Au départ une carte (comme indiquée à gauche) est placée au centre de la table : c’est le début du territoire.
Chaque joueur possède son plateau personnel sur lequel, il positionne une carte objectif lui indiquant les quatre types de pigeon qu’il devra capturer. Pour cela, à chaque tour, il pioche une carte qu’il va utiliser pour recouvrir en partie les autres cartes territoire au centre de la table. Chaque pigeon recouvert (attention on ne peut recouvrir que les pigeons indiqués sur sa carte objectif) rapporte un jeton pigeon que le joueur positionne sur sa carte objectif. Lorsque la carte objectif est complète (les 4 jetons pigeons correspondant sont capturés), ces 4 pigeons deviennent “domestiques” (il les glisse dans la partie adéquate de son plateau personnel) ; ils pourront être utilisés par la suite.
L’objectif est de construire le territoire le plus grand avec les mêmes types de pigeon (la même couleur) ; pour cela, après avoir poser la carte au centre de la table pour capturer des pigeons et/ou agrandir les territoires, le joueur actif pourra poser un de ses deux pigeonniers pour marque son territoire ; un territoire est constitué de toutes les cases pigeons adjacentes (orthogonalement) de même couleur. Ce territoire, un fois possédé, ne pourra plus être recouvert par les joueurs adverses. Quoique …
Mais à quoi servent les pigeons capturés ?
C’est là que l’agressivité de certains pourra s’exprimer … Les pigeons capturées par les joueurs peuvent être joués à la fin de leur tour pour augmenter leur territoire, joindre des zones jusque là dissociés, jusque là tout va bien … Mais au lieu d’utiliser leurs pigeons domestiques de cette façon, les joueurs pourront les donner à manger à leurs faucons pour produire un gentil petit bébé faucon … qui un tour plus tard deviendra grand et pourra être envoyé sur une case pigeon d’un territoire adverse dans le but de le couper en deux par exemple dans un premier temps, ça fait déjà mal ; et pourquoi pas dans la foulée, prendre possession du territoire ainsi libéré avec un de ses pigeonniers ! La, la vrai nature de chacun sera dévoilée !
Comment et avec qui on gagne ?
Je ne vous l’ai pas encore dit, mais il est fortement conseillé de jouer à Columba par équipe (deux contre deux) ; il est alors possible de se mettre d’accord, de discuter stratégie, de chambrer ses adversaires, de les intimider, … Et partager une défaite à deux, c’est toujours plus sympa 😉
Donc, une fois toutes les cartes jouées, chaque territoire est comptabilisé : un point par case pigeon s’il s’agit d’un petit pigeonnier, deux points par case pigeon pour les grands pigeonniers ; parce que chaque membre de l’équipe possède un petit et un grand pigeonnier.
Dans les autres configurations (à deux et à trois) la répartition des pigeonniers n’est pas la même.
En conclusion
Columba est un excellent jeu de pose de tuile extrêmement tactique avec beaucoup d’interactions, une partie n’est jamais gagnée à l’avance, les coups fourrés peuvent arriver de partout, les choix sont nombreux : doit-on poser rapidement ses pigeonniers ou attendre et laisser construire ses adversaires pour ensuite venir les attaquer avec ses terribles faucons, ou mieux vaut-il utiliser ses pigeons capturés à l’agrandissement et la consolidation de ses territoires, …
A cela s’ajoute le jeu en équipe qui, je trouve, bonifie encore le jeu.
Vite mis en place et rapidement expliqué, Columba reste un jeu riche en réflexion et en émotion, et tout ça dans environs 30 minutes.
Un bon jeu dans une bien belle édition.